Grâce à une action conjointe, opportune et bien dirigée, nous avons réussi à modifier le Projet de Loi sur l’Autisme dans la province de Santa Fe. En effet, fin 2011, un Projet de loi proposait d’aborder l’autisme uniquement par le recours des TCC et principalement des médicaments, en posant les indications du DSM IV comme diagnostic. Nous n’avons pas seulement sollicité des entretiens avec les députés, divers conseillers ou les édiles locaux, fait paraître des articles dans les journaux,  passé à la radio ou  donné des conférences à l’Université, nous avons aussi entrepris diverses activités dans l’intention de transmettre le mode de travail à l’œuvre dans la psychanalyse et nous avons attesté qu’une loi ne pouvait pas se révéler restrictive face à un thème si complexe.  C’est alors que nous avons appris que le projet mentionné n’était pas passé au parlement mais qu’il serait à nouveau présenté quelques jours plus tard. A cette occasion, nous avons assisté au débat parlementaire. Les collègues de Santa Fe, Gabriela Spina et Camila Candoti  (Ecole d’Orientation Lacanienne de Santa Fe) se rapprochèrent du député Boscarol qui soutenait ce projet et l’informèrent des points qui nous inquiétaient. Le travail de Marcela Errecondo  (EOL de Rosario), les suggestions de Gustavo Stiglitz (EOL CEREDA) et la réunion qui se tint à Buenos Aires avec Leonardo Gorostiza, Eric Laurent et Judith Miller pendant le Congrès de l’AMP nous ont donné l’orientation pour réussir à convaincre ce député en exposant nos arguments.

De tout cela, il a résulté qu’un nouveau projet de Loi  sur l’autisme fut présenté le 7 mai proposant le choix de l’alternative la plus convenable pour le sujet, celle qui restreint le moins possible ses droits et libertés et qui inclut la psychanalyse à tous les niveaux, aussi bien ceux de l’Autorité d’Application et de la recherche.

La définition de l’autisme n’est pas celle du DSM mais tient compte de la souffrance que l’enfant peut éprouver  dans ses relations avec ses semblables, le DSM ne figure plus en tant que boussole du diagnostic. La cause de l’autisme ne se trouve pas définie, elle ouvre la voie à la recherche et  accorde une place à  la subjectivité de l’enfant, de ses parents.

Nous n’avons plus qu’à suivre les avatars de ce projet et à être présents lors du vote ratifiant une loi, mais nous croyons qu’il s’est passé quelque chose qui ne figure pas dans les autres lois sur l’autisme votées dans les autres provinces argentines.

Nos remerciements à Marie-Christine Jannot

pour son travail de traduction

Publié pour la première fois dans Lacan Quotidien n°213 en espagnol

 

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