La Ligue des Droits de l’Enfant en Belgique,

Signataire d’un communiqué de l’APEPA (Association de Parents pour l’Epanouissement des Personnes avec Autisme) infamant pour les professionnels belges se réclamant de la psychanalyse lacanienne et réclamant la seule prise en charge de l’autisme par des méthodes comportementales auprès des autorités politiques et des médias,

Reconnait publiquement lors de la Conférence de Presse « Pour un abord clinique de l’autisme » convoqué par l’ACF-Belgique ce samedi 28 avril 2012, par l’intermédiaire de Pascale Biot, permanente de la Ligue des Droits de l’Enfant, s’être pour une part abusée et déclare soutenir la liberté de choix et la diversité des méthodes d’accompagnement des personnes avec autisme – ce qui ne peut entrainer, de fait, que le retrait de sa signature du dit-communiqué.

 

Yves Vanderveken

Président de l’ACF-Belgique

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Bruxelles, Maison des Associations Internationale, samedi dernier par Philippe Bouillot

 L’Association de la Cause Freudienne-Belgique convoque le 28 avril une conférence de presse-forum sous l’égide de l’Institut psychanalytique de l’Enfant qui a pour titre “Autisme et psychanalyse”. Le sous-titre annonce clairement : ” Pour une approche clinique de l’autisme”.

A la tribune, des spécialistes expérimentés, très engagés dans l’accueil et l’écoute des autistes et de leur famille sont réunis pour comprendre les enjeux de la guerre déclarée par les tenants des thérapies autoritaires à l’encontre des autres approches. Il est urgent d’informer les parents concernés, les responsables politiques, les journalistes et l’opinion pour rétablir la vérité des faits régulièrement tronqués dans les médias.

Dans la salle, presque deux cent personnes. Des parents d’enfants autistes, la représentante de la Ligue des droits de l’Enfant, des mandataires politiques, des journalistes, beaucoup de praticiens et des responsables d’institutions belges (dont certaines accueillant de nombreux enfants français).

La France a sa Haute Autorité de Santé, son rapport sur les bonnes pratiques en matière d’autisme et une vague de contestation déclenchée par les partis pris épistémologiques et idéologiques de celui-ci. La Belgique a son Conseil Supérieur de la Santé qui de sa propre initiative, lance une enquête sur l’accueil des autistes biaisée exactement par les mêmes partis pris. La commission qui l’organise est composée exclusivement d’experts liés aux TCC.

La Belgique aura donc, à n’en pas douter, sa vague de contestation face à une tentative de monopole qui nie le droit des sujets autistes et de leurs parents à choisir le type de prise en charge qui leur convient.

Or cette liberté de choix est essentielle, comme en ont témoigné pendant trois heures des parents, des éducateurs, des instituteurs, des psychologues, des psychiatres, tous connaissant très bien le terrain. Elle est un droit fondamental d’abord mais également une condition à la mise en place d’un travail de qualité et cela quelques soient les causes de l’autisme.

A ce sujet, il a été rappelé que la seule chose raisonnablement établie est que ces causes sont multiples et complexes, que sauf à en faire des automates, on ne peut pas éliminer la question de la position de chaque sujet autiste face à son autisme et qu’il est impossible de déduire mécaniquement une position subjective d’un constat diagnostic. C’est cela qui nous amène à écouter l’autiste plutôt qu’à le dresser.

Ensuite, il est apparu que dans les institutions belges d’orientation psychanalytique, une grande attention est portée à la question du savoir, des apprentissages et de l’éducation qui passe par une collaboration étroite avec les instituteurs et les écoles spécialisées. Pas d’incompatibilité donc entre prise en charge orientée par la psychanalyse et souci pour l’éducation des enfants autistes,

Voilà ce qui a pu s’entendre clairement énoncé dans cette adresse à l’opinion qu’est une conférence de presse, bientôt diffusée sur le net.

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