L’inconscient du nouvel hère
La minute caramba par Mariana Alba de Luna
Un maton du futur va faire son entrée au printemps dans la prison de Pohang, une ville au sud-est de Séoul en Corée du Sud. Ce sont des robots gardiens conçus à la demande du ministère de la Justice, équipés de caméras vidéo et de capteurs qui décèleront les mouvements suspects des détenus. Ils sont programmés pour circuler dans les couloirs et détecter toute activité «anormale» afin de les signaler à des gardiens en chair et en os. Ainsi, les comportements suicidaires et violents seront détectés plus rapidement car ce dernier pourra observer le prisonnier même dans sa cellule. Afin de ne pas «affoler» les détenus, qui pourraient y voir un ersatz de Terminator, l’aspect du robot se veut «rassurant» grâce à des formes arrondies et une tête flanquée d’un regard «avenant». «Les robots ne sont pas des terminators. Leur travail n’est pas de punir les détenus violents. Ce sont des assistants. Si un détenu est souffrant, il ou elle peut demander de l’aide rapidement», assure au Wall Street Journal le professeur Lee Baik-chul de l’Université Kyonggi, chargé du projet. Mais le seul nom du groupe concepteur, remet en question a priori cette affirmation : «Asian Forum for Corrections», spécialisé en criminalité et en innovation pénitentiaire. 640 000 euros ont été investis dans un tel projet. Dans ce pays asiatique, des robots prennent déjà soin des personnes âgées et des humanoïdes appelés «Engekey» donnent des cours d’anglais aux enfants à la place du professeur.
Même si ces robots ne se veulent pas des Terminators, ils sont bel et bien des termina-tueurs de la rencontre inter-subjective. Ils sont une tentative scandaleuse [et ambitieuse] pour tenter de palier aux limites rationnelles et à l’imprévisibilité des actes qui fondent tout être humain à laquelle on voudrait échapper et nous convier. Si l’on prend en compte que le passage à l’acte est en lien avec une contingence subjective toujours imprévisible, la récidive et la détection des comportements violents chez l’homme, ne pourront jamais être décelables même par ces matons du futur, ni prévisibles par aucun programme hi-tech dans lequel la parole du sujet est bannie.
By In-Soo Nam
November 24, 2011
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