GUY POBLOME. En Belgique francophone, nous sommes parvenus à mobiliser la presse pour attirer l’attention sur la situation de Rafah Nached. Un premier article est paru le 16 septembre dans La Libre Belgique, reprenant comme titre l’appel lancé par Jacques-Alain Miller “Du raffut pour Rafah Nached”, signé par Christophe Lamfalussy, journaliste spécialisé dans les questions internationales : http://www.lalibre.be/actu/international/article/685480/du-raffut-pour-rafah-nached.html. Un second article a suivi dans la foulée dans Le Soir du 17 septembre, signé par Baudouin Loos : http://www.lesoir.be/outils/imprimer/index.php?story_url=/actualite/monde/2011-09-17/une-celebre-psychanalyste-syrienne-arretee-a-damas-863734.php&story_title=Une%20c%E9l%E8bre%20psychanalyste%20syrienne%20arr%EAt%E9e%20%E0%20Damas. Les journalistes présentent Rafah Nached comme le symbole de ce qui se passe en Syrie, où les rafles et la répression aveugles font rage. En effet, ils soulignent que Rafah Nached n’a rien d’une opposante politique mais qu’elle aurait été arrêtée après avoir mis en place des groupes de parole ouverts à tous (ce qui veut dire à toutes les confessions religieuses) pendant cette période de conflits, ce qui est considéré comme une “activité susceptible d’entraîner une déstabilisation de l’Etat”…
CHRISTOPHE DUBOIS. Je reviens vers vous pour vous mettre au courant des nouvelles sollicitations que j’ai envoyées pour appeler au soutien à la pétition de JAM. J’ai demandé à Ecolo de rassembler le maximum de signatures parmi les parlementaires et ministres, je les transmettrai ensuite en un bloc. J’ai fait de même avec l’ensemble de mes collègues, tous partis confondus (sauf FN évidemment), du conseil communal de Mons. Je serai absent un semaine à partir de lundi pour assister au Paris-US Lacan Seminar à New York. A mon retour j’essaierai de mobiliser un journaliste ou l’autre mais ce n’est jamais évident.
CLAIRE ZEBROWSKI. C’est avec une certaine clarté que l’on sort de la lecture des quatre oeuvres magnifiques de Goya parue dans LQ 34. Lacan disait avec Freud que l’artiste précède toujours le psychanalyste. Que nous enseigne cette lecture des Disparates de Goya ? Que certains toujours cherchent à étouffer cette autre vérité qui assaille la raison, qui dérange l’ordre, qui tord la fade plasticité des musées où s’étalerait une grande histoire du progrès. Non, pas moyen de s’y faire. C’est avec clarté que l’on s’éloigne des Disparates, car ce qu’elles nous disent, ce qu’elles nous montrent même, c’est qu’on ne colmate pas les brèches, qu’on n’étouffe pas l’inconscient, parce que l’inconscient, ça regarde toujours, même dans le plus totalisant des mondes. Et puis encore, ce que cela nous enseigne en cette rentrée, c’est qu’on ne bâillonne pas la parole des sujets, artistes et psychanalystes notamment. Du raffut pour Raffah! Bien cordialement, et encore merci pour cette actualité quotidienne !
MARLÈNE BELILOS. http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=100489 Guillaume Emer avec Patrick Guyomard et Serge Hefez. Alors que le tout Saint Germain parle de Lacan…Voilà comment Guillaume Emer introduit son émission, une émission qui jusqu’ici avec Isabelle Giordano était consacrée aux bienfaits ou nuisances des OGM et autres joyeusetés, alors Lacan dans tout ça ? Tout Saint Germain parle de Lacan, oui c’est ce que se propose les dimanches du «Saint Germain des prés», sous le titre «Percer le jeu de Lacan». Cela est donc parvenu aux oreilles du journaliste, ainsi que la voix de Jacques Lacan qu’il retransmettait «on a pu croire que les psychanalystes savaient quelque chose,… le comble est qu’ils n’y croient plus eux mêmes.… en quoi ils ont tort.» Ce qui semble-t-il est moins bien parvenu, aux oreilles des uns et des autres, c’est que cette agitation est le résultat du combat que mène l’Ecole de la Cause freudienne, dont l’existence même est mise en cause. Patrick Guyomard, président de l’APF se présente comme un bon élève de Lacan, richesse et enthousiasme. Il a compris et il explique. Beaucoup d’imprévus, la surprise permanente, une espèce de politique de la rupture de l’inattendu, grâce à Lacan, son charisme. Nous avions le sentiment d’être dans la psychanalyse en train de se faire. Il faut distinguer Lacan et la création de son enseignement, il a bousculé les règles, l’école a éclaté, et … je suis allé ailleurs. Patrick Guyomard distingue Lacan, son enseignement, son école et cite son propre livre: «Distinguer Lacan de son enseignement», voilà qui est à méditer. Profiter tout de même à la faveur du bruit que fait Jacques-Alain Miller, qui établit les Séminaires de Lacan, son enseignement, pour défendre l’Ecole, pour aller sur France Inter, donner de la voix. La sienne?

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