Le Diable probablement
Aux Mille (et quelques) co-signataires de sa lettre

Ce matin à 8h, nous étions plus de mille co-signataires de la lettre du Diable probablement à Judith Miller. 
Avec les signatures que nous recevons, beaucoup de messages nous parviennent, non seulement de France et de Navarre, mais encore des quatre coins du globe. Émouvants, solidaires ou affectueux, mais aussi fâchés et indignés, ces messages disent tous leur entier soutien à Judith Miller et à sa famille devant l’insulte qui leur est faite.
Devant l’ampleur du mouvement initié par cette lettre, et même si Luc Garcia enregistre une à une les signatures que nous recevons, nous regrettons de ne pouvoir répondre à chacun de vos messages en particulier. Nous en transmettrons la plus grande partie à Judith Miller et toujours un florilège au Lacan Quotidien.

NATHALIE LACEUR. Ramulte voor Rafah ! Dans la région néerlandophone de la Belgique, c’est Ramulte voor Rafah! Hier un article dans le Journal De Morgen, est paru. Se référer à cet article dans nos adresses aux politiciens néerlandophones peut faciliter l’action. Un ami, porte-parole de Karel De Gucht, Commissaire Européen chargé du Commerce, vient de me confirmer que ce dernier prendra personnellement contact avec sa collègue Catherine Ashton, la Haute représentante pour les Affaires étrangères de l’UE, pour lui demander de faire les démarches diplomatiques qui peuvent favoriser la libération de Madame Nached. Be continued …Une lettre est envoyée par plusieurs voies à Guy Verhofstadt, ancien premier ministre de la Belgique et président de la fraction des Libéraux dans le Parlement Européen. Un homme qui s’est battu pour libérer l’artiste Ai Weiwei … donc! Et Herman Van Rompuy, le président de l’Europe, qu’est-ce qu’il peut faire? On attend une réponse à notre lettre. Un autre ami, travaillant au Ministère des Affaires Etrangères me confirmera si l’affaire Rafah a été évoquée pendant une séance plénière sur les droits de l’homme aux Nations Unies à Genève. Entretemps, il tente d’obtenir la signature du Ministre Vanackere.

MARIE-CHRISTINE GIUST. Ségolène. Je rentre ce soir de Caen où j’ai pu rencontrer Ségolène, et je lui ai transmis, au nom de l’ECF, la pétition “Du Raffut pour Rafah!”, ainsi que certains de vos communiqués précédents, où vous nous donnez nombre d’informations et d’analyses de la situation, tant de Rafah que de la façon dont la psychanalyse va être amenée maintenant à s’investir dans le champ politique. A bientôt, le plaisir de vous entendre, vous qui soudain avez le vent en poupe!

FREDERIQUE BOUVET. Une politique du désir. Dimanche dernier à Saint-Germain-des-Prés, se tenait le premier Séminaire de la Règle du jeu, intitulé « Percer le jeu de Lacan ». Ce débat avait pour invités, Jacques-Alain Miller, Philippe Sollers et Anaëlle Lebovits-Quenehen. Cette dernière démarra la discussion avec un très beau texte intitulé « Des nageoires et des ailes ». Elle nous indiqua que d’un côté, il y a ceux qui se confrontent au réel, qui lisent Lacan et qui décident d’en savoir quelque chose et que de l’autre côté, il y a ceux qui restent dans une position fantasmatique, dans l’ignorance de leur propre haine et qui font de Lacan, l’objet de leur horreur, « un requin blanc » ; Jacques-Alain Miller incarnant pour ces derniers « les dents tranchantes du requin blanc ». Lui, dont on a voulu effacer le nom en cette rentrée lacanienne : « Elisabeth Roudinesco a voulu m’enterrer vivant ».
Alors que Philippe Sollers se réjouissait que « Vie de Lacan » soit un best seller et que « Lacan soit de plus en plus vivant », Anaëlle Lebovits-Quenehen rappelait que de son vivant, on a voulu vider Lacan des lieux où il enseignait et que mort, on a voulu le vider de sa singularité.
La dernière partie de débat a concerné la politique. Jacques-Alain Miller opposant la politique du désir et celle du rêve qui désigne « la réalisation illusoire d’un désir » et non un désir décidé. « Faire rêver, c’est l’abjection (…) Cela suppose que le peuple aime être trompé. ». Il a rendu hommage à BHL qui a fait honte aux gouvernants et « qui a réussi à toucher un point de réel avec Benghazi ». Faut-il faire rêver avec un slogan comme « Le XXIème siècle est lacanien » ? Non ! Ce siècle « part sur des prémisses anti-lacaniennes » avec le scientisme, l’évaluation. C’est un siècle quantitatif. Donc continuons le combat pour une politique du désir.

CATHERINE LACAZE-PAULE. Une valse à mille temps, une valse a mis le temps, une valse qui met huit ans. C’est reparti pour un tour : c’est la valse de l’ancien de décret de psychothérapeute ! Suite à la mobilisation des syndicats auprès des parlementaires dont le président de l’assemblée parlementaire Mr Accoyer, la réécriture de l’annexe du décret a été décidée par les deux ministères, celui du travail, de l’emploi et de la santé d’une part et celui de l’enseignement supérieur et de la recherche d’autre part. Par ailleurs le recours en conseil d’Etat demandé par le Syndicat National des Psychologues, de la Fédération française des psychologues et de psychologie, du SIUEERPP, de la Société française de psychologie et du syndicat UNSA Santé Sociaux et de la CGT sera jugé le 21 septembre. On se demande comment les commissions régionales d’agrément du titre de psychothérapeute nommées par le président de l’Agence Régionale de Santé traitent des dossiers qu’ils ont en leurs mains depuis juin 2001 ? Cela fait maintenant huit ans que l’amendement Accoyer nous fait tourner la tête et ce n’est toujours pas fini. A suivre donc

 

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