Aujourd’hui, mardi 27 septembre 2001, dans L’ORIENT LE JOUR

La psychanalyste Rafah Nached, arrêtée, n’a jamais exercé d’activité politique
Nous avons reçu de la part de Fayssal Abdallah, professeur d’histoire à l’Université de Damas, et mari de madame Rafah Nached, le courriel suivant :
« Vous avez publié récemment des informations sur l’arrestation de la psychanalyste syrienne Rafah Nached (66 ans qui a des problèmes de santé) à l’aéroport de Damas, le 10 septembre 2011. Elle est toujours détenue, après 5 jours de disparition, entre les mains des services de la sécurité militaire. Nous vous remercions pour toutes les informations justes et claires que vous avez diffusées pour soutenir notre demande de sa libération.
D’autre part, nous voulons vous informer que madame Nached n’a jamais exercé aucune activité politique ni d’activités autres que son travail de psychanalyste. Au début des événements dramatiques qui se déroulent actuellement en Syrie, elle a entrepris un projet de travail de thérapie de groupe avec un collègue, père jésuite, psychanalyste aussi. Ce travail était fondé sur le psychodrame, et se tenait dans les lieux de prière des jésuites à Damas. »
​Dans son courriel, M. Abdallah a tenu à préciser à ce sujet qu’un journaliste d’une agence de presse a assisté à une scène de psychodrame sur la peur. À la suite de quoi, il a publié un article sur ce psychodrame, et bien qu’il lui ait été demandé de ne pas citer de noms des personnes présentes, il a cité le nom de Rafah Nached dans son article, ce qui a pu lui être préjudiciable.
(Cet article m’a été communiqué par Francis Donovan.)
Dans une autre lettre, publiée ce matin par le site œdipe, l’époux de Rafah, le Pr. Fayssal Abdallah, de l’Université de Damas, donne certaines précision : Madame Nached n’a jamais exercé aucune activité politique, ni d’activités autre que son travail de psychanalyse. Au début des événements dramatiques qui se déroulent actuellement en Syrie, elle a entrepris un projet de travail de thérapie de groupe avec un collègue, père jésuite psychanalyste aussi. Ce travail était fondé sur le psychodrame et se tenait dans les lieux de prière des jésuites à Damas. Un jour, un journaliste de l’AFP a assisté à une scène de psychodrame sur la peur. A la suite de quoi, il a publié un article sur ce psychodrame, et bien qu’on lui ait demandé de ne pas citer le nom des personnes présentes, il a cité le nom de Madame Rafah dans son article. Vous trouverez ci-joint l’article de AFP, et les correspondances entre Madame Nached et le journaliste Sammy Ketz, article qui a causé certainement son arrestation en même temps que mis sa vie en danger. Quant au journal, L’Orient le Jour, il a publié une caricature en citant son nom, ce qui jette de l’huile sur le feu et augmente le danger de sa vie en prison. Nous vous remercions pour votre attention et nous vous demandons de publier cette lettre dans votre journal.
Houria Abdelouahed, Université Paris Diderot, écrit. Rafah Nached is jailed in a women’s prison. She is allowed two weekly visits (duration: 30 minutes). Her health is more and more worrying. Her husband (Professor Faïsal Abdallah) told me today that he visited her. However, Rafah was unable to remain standing for the 30 minutes of their meeting. We have put petitions in circulation, collected a number of signatures. But this is not enough. Rafah is accused of promoting upheaval, promoting the overthrow of the government and disrespect for public order. She risks seven years in jail.

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