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Les deux Voies de la Parole par Jean-Louis Gault

 Hôpital psychiatrique de Qingdao, province du Shandong, Chine. 

Lundi 24 octobre, 9 heures, le Dr. Zhang Shao Li, une psychiatre de l’établissement, présente l’observation d’un de ses patients, Mr. L., qu’elle souhaite que nous rencontrions.

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Est ce encore du chinois par Chu Xiaoquan  ← Pour lire la suite de l’article, veuillez cliquer sur ce lien.

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La clé de mes songes , Lettres asiatiques, l’Harmattan, 2011

GUAN Jian est une jeune romancière qui a quitté la Chine après les événements de Tien An Men en 1989. Traductrice des Trois portes, le premier roman écrit à 18 ans du célèbre bloggeur Han Han qui réussit à contourner les censures avec dextérité sur internet, elle est l’auteur de plusieurs romans écrits en chinois.

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C’est un Lacan bien vivant que nos amis de l’université de Jiatong ont tenu à célébrer, comme en témoigne le titre qu’ils ont donné à ce colloque “ Colloque Lacan, A l’occasion du cent dixième anniversaire de la naissance de Jacques Lacan”. Ce colloque a rassemblé, pour la première fois en Chine, des universitaires chinois et des psychanalystes de l’Ecole de la Cause freudienne. L’esprit de ce colloque a été de faire vibrer, palpiter, danser des concepts fondamentaux de l’enseignement de Lacan, le corps, le désir, la cause, dans la perspective que Jacques-Alain Miller a ouverte dans son cours de l’Orientation lacanienne.

Je vous livre sans tarder deux ou trois choses qui m’ont particulièrement touchée. D’abord ces mots du Professeur Gao Xuan Yang : “ Le signifiant chez Lacan, n’est ni un concept abstrait, ni simplement logique, mais un symbole qui porte la vie en lui et qui, en premier lieu représente Lacan lui-même. Lacan est l’incarnation même du signifiant vivant, tant il est créatif et inventif’. Entendre et rencontrer le Professeur Chu Xiaoquan, traducteur de 18 textes des Ecrits de Lacan fut un moment inoubliable. Par son Lacan, lecteur exemplaire, lecteur d’exception de Mencius, dans une langue rigoureuse et élégante, il a rendu un hommage vibrant au statut inédit que Lacan a accordé à la lettre chinoise. Lacan est, selon Chu Xiaoquan, le seul penseur occidental à avoir pris au sérieux Mencius pour en extraire un enseignement sur la fonction de l’écrit.

Lacan occupe à l’évidence une place incontournable, parmi les grands penseurs français, ainsi que l’ont soulignés, le doyen du Département des sciences humaines et le vice recteur de l’ université de Jiaotong, en ouverture à ce colloque. Mais c’est un Lacan psychanalyste que les jeunes doctorants, près de 40 étaient présents, ont en un sens convoqué, dans leurs questions nombreuses et spontanées : l’étude textuelle est-elle suffisante pour la formation ? Peut on faire une analyse par internet ? Lacan n’a t-il pas une position originale dans le champ de la philosophie par rapport à Merleau Ponty?

La veille de ce colloque, nous étions conviés, en tant que lacaniens ( J.-L. Gault, G. Briole, A. Orso Cochard, C. Orso Cochard, C. Alberti), à prendre part à l’inauguration officielle de l’Institut de recherche sur la culture européenne. Guy Briole invité à prendre la parole, a fait résonner les signifiants de liberté, responsabilité individuelle, civilisation, au titre de vaccins contre la barbarie.

Un dernier mot de Chu, évoquant le rôle d’internet dans la société chinoise : la langue est ce qu’aucun pouvoir ne pourra jamais contrôler ou maitriser.

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Le samedi 24 septembre, veille du Colloque Lacan, avait lieu l’inauguration de l’Institute for Advanced Study in European Culture de Shanghai. Nous étions invités et aussi conviés à prononcer une Allocution, comme l’étaient les diverses autorités universitaires présentes et venues de différentes régions de Chine, ainsi que les représentants des Délégations consulaires. Rien ne manquait aux semblants protocolaires de ce décorum, jusqu’à la fleur d’hibiscus fixée à la boutonnière. A la demande des autres membres de la délégation et en leur nom, j’ai improvisé cette courte Allocution.

Monsieur le Président de l’Université Jiao Tong de Shanghai,

Monsieur le Directeur du Département des Sciences Humaines,

Monsieur le Directeur de l’Institut,

Mesdames et messieurs les représentants Consulaires,

Mesdames et messieurs,

Je suis très honoré de prendre la parole, ici, devant vous, pour l’inauguration de cet Institute for Advanced Study in European Culture. Je m’exprime au nom de mes collègues psychanalystes ici présents mais aussi de l’École de la Cause freudienne dont nous sommes membres. C’est l’École que Jacques Lacan a crée avant sa mort, survenue le 9 septembre 1981.

Je voudrais faire présents parmi nous Judith Miller — la fille du docteur Lacan — présidente de la Fondation du Champ freudien qui se dépense sans compter pour la diffusion de la pensée de Lacan et Jacques-Alain Miller qui, par un travail inlassable, met en forme l’œuvre de ce psychanalyste unique en établissant et diffusant ses Séminaires. C’est aussi Jacques-Alain Miller qui, par son enseignement, donne l’orientation à notre Champ dans le monde.

Vous avez mis au cœur de l’intitulé de votre Institut le mot culture. Votre culture est millénaire et nous sommes sensibles au fait que vous portiez un tel intérêt à nos cultures européennes. Je sais que vous, professeur Gao Xuan Yang, vous avez particulièrement étudié Foucault, Dérida, Lévi-Strauss et Lacan et que vous enseignez à partir de leurs travaux.

Les philosophes, les humanistes, d’autres aussi, ont souligné la relation qui noue la culture et la civilisation. Freud a insisté sur ce lien étroit entre culture et civilisation et fait remarquer que plus, dans une société, la culture était forte et présente et plus élevé était son degré de civilisation. Et pourtant, dans sa lettre à Einstein « Pourquoi la guerre », Freud se désespérait de ce que, malgré les apports de la culture et leur effet civilisateur, les hommes ne continuent à se faire la guerre.

Lacan a repris cette question, non seulement dans son rapport à la culture mais, aussi et surtout, sur le versant de la responsabilité de chacun dans la société dans laquelle il vit. Lacan s’interroge de savoir comment des masses humaines obligées à vivre dans un territoire contraint peuvent coexister ? C’est là qu’il nous démontre comment, quand on raisonne des hommes comme des masses, cela conduit à l’exclusion et à la barbarie. Quand, dans une société la culture est sacrifiée, quelque chose revient du côté de la violence, de la tentation de détruire les autres, ceux marqués d’une différence.

Lacan était un homme de désir et c’est ce désir qui, maintenant vive la pulsion de vie, fait barrage à la pulsion de destruction. Pour Lacan, les hommes sont à considérer au un par un de leur implication dans la société où se déploient leurs actes. Il n’est pas possible de s’abriter derrière le collectif.

C’est ainsi que nous comprenons le sens de la création d’un Institut centré par la culture.

Demain se tiendra le tout premier « Colloque Lacan » en Chine, dans cette Université. Je voudrais, à ce point de mon intervention, évoquer en plus de l’École de la Cause freudienne, l’Association Mondiale de Psychanalyse — fondée à Paris par Jacques-Alain Miller — qui réunit de par le monde tous ceux qui se réclament de l’enseignement de Jacques Lacan. Nous l’appelons aussi l’École Une. Nous formons le vœu que ce Colloque soit le premier pas de la Chine vers cette École Une. Vous y serez les bienvenus.

Enfin, nous souhaitons un plein succès à cet Institut de recherche sur les cultures que nous inaugurons aujourd’hui avec vous. Je vous remercie de votre attention.

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Cher Jacques-Alain,

C’est vraiment bien d’avoir le séminaire XIX entrecoupé du Savoir du psychanalyste dans l’ordre chronologique, ce qui nous permet de suivre l’avancée de la pensée de Lacan de cette année-là de façon inédite.

Je suis au travail de la préparation de mes conférences et séminaires que je dois tenir en octobre prochain à Pékin, prix à payer du grand bon-heur de retourner travailler là-bas où j’ai appris à lire et à écrire. Au Centre culturel français (rebaptisé Institut français), je pourrai parler de l’anniversaire des trente ans et des nouvelles parutions. Dans les Universités de Beida et l’Université du Peuple aussi, mais ils attendent surtout une présentation plus générale. Les titres que j’ai proposés : “Jacques Lacan, une éthique du désir” et “Psychanalyse et science, la vérité comme cause” en tout cas leur ont beaucoup plu comme annonce, preuve qu’ils ont déjà un peu étudié les textes. Je ne me sens pas aussi à l’aise que pour le séminaire que j’ai effectué l’été dernier sur deux semaines à Chengdu, à l’invitation du Pr Huo Datong. C’était en province, dans le cadre d’un campus agréable où on circule en pousse-pousse. J’y avais déroulé les mathèmes de Lacan, sur la base que les mathèmes se transmettent intégralement. En réalité, comme l’a souligné Lacan, il faut beaucoup de préparation et de commentaires parlés pour en transmettre quelque chose…

Avez-vous eu connaissance du dernier hors série du Point sur “Lao-tseu, le maître de l’immortalité”?

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